Mesurer la pauvreté en tenant compte de la fortune (AssetPov)

| Dernière mise à jour: 08.06.2020

image - experimental statistics

Résumé

La pauvreté monétaire est actuellement définie sur la base des revenus des ménages privés. La statistique de la pauvreté devrait à l’avenir être complétée par un indicateur qui repose sur l’ensemble des moyens financiers des ménages (revenu et fortune). Un document de considérations méthodologiques présente et soupèse, à l’aide de données provisoires sur la fortune, diverses possibilités d’intégrer la fortune dans la mesure de la pauvreté.

Description

Depuis 2001, l’Office fédéral de la statistique (OFS) publie périodiquement des informations sur la pauvreté en Suisse. Selon la définition en vigueur, y sont considérées comme pauvres toutes les personnes qui n'ont pas les moyens financiers d'acquérir les biens et services nécessaires à une vie sociale intégrée. L’OFS recourt donc à une notion de la pauvreté qui, théoriquement, comprend tant le revenu que la fortune. Mais jusqu’ici, il n’a pu considérer que les revenus de la fortune et de la location (intérêts, dividendes, loyers encaissés, etc.), donc sans pouvoir tenir compte des éléments de la fortune (par ex. avoirs sur des comptes, valeur des placements, objets de valeur et biens immobiliers).

La statistique de la pauvreté devrait à l’avenir être complétée par un indicateur qui repose sur l’ensemble des moyens financiers des ménages (revenu et fortune). En Suisse, nous ne disposons pas pour l’heure de données sur la fortune répondant aux exigences nécessaires, au niveau du contenu et de la qualité, pour réaliser de telles analyses. L’OFS a par conséquent intégré en 2015 un module pilote sur la fortune dans l’enquête sur les revenus et les conditions de vie en Suisse (SILC). Ces données sont expérimentales et ne peuvent pas être utilisées pour une publication standard. Ce module permet cependant de réaliser des analyses exploratoires sur la prise en compte de la fortune dans la mesure de la pauvreté.

Objectif

En publiant les informations sur les statistiques expérimentales, nous visons à ouvrir rapidement le dialogue avec les utilisateurs et utilisatrices pour pouvoir tenir compte suffisamment tôt de leurs besoins dans le développement et la consolidation de la méthodologie. Les résultats présentés servent avant tout à tester la démarche choisie. Ils ne répondent pas aux normes de qualité élevées que l’Office fédéral de la statistique applique habituellement et ne constituent pas une base de planification et de pilotage.

 

Documentation