Productivité du travail par branches

| Dernière mise à jour: 24.08.2023

Bild – experimental statistics

Contexte

Suite à la pandémie du coronavirus qui a touché le monde entier au début de l’année 2020, une grande majorité des gouvernements a dû mettre en place plusieurs mesures sanitaires strictes. Ces mesures fortes telles que les confinements ou les interdictions de rassemblement ont eu comme conséquence la fermeture provisoire ou la réduction des horaires de beaucoup de commerces et d’activités.

La pandémie et les mesures sanitaires ont eu un impact très négatif au niveau économique. Tant la production que la consommation ont diminué de manière considérable dans certains secteurs. Toutefois, pour éviter un désastre économique, notamment sur le marché du travail, les administrations publiques ont pris des mesures pour atténuer le choc.

Les entreprises ont ainsi bénéficié d'un soutien sans précédent sous la forme d'indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) ou d'allocations pour perte de gain (APG). Ces aides ont permis aux entreprises de maintenir les contrats de travail des personnes qui ne pouvaient temporairement pas exercer d'activité productive en raison de fermetures d'entreprises ordonnées par la loi ou d’une baisse de la demande.

Les indicateurs macroéconomiques tels que le PIB doivent refléter correctement les effets sur la conjoncture de la pandémie et des mesures des administrations publiques. Il en va de même pour les intrants qui sont utilisés dans le processus de production, sans quoi il existerait un risque de biais dans la mesure de la productivité du travail. Au niveau du calcul de la productivité du travail, la situation se présente différemment selon l’indicateur choisi. Si on s’intéresse à la productivité horaire du travail, disponible pour l’économie totale uniquement, les données utilisées prennent pleinement en compte l’impact du COVID. Cependant, au niveau de la productivité du travail par branche, l’intrant utilisé provient de la statistique structurelle des entreprises (STATENT). Or, cette source ne reflète que partiellement l’impact de la pandémie. En effet, le calcul de l’emploi en EPT de la STATENT repose sur les relations contractuelles impliquant un versement de cotisations AVS. Mais, grâce aux RHT et aux APG, une part importante des cotisations AVS a continué d’être payée, même lorsque les employés avaient l’interdiction de pratiquer. Les données à la base de la STATENT ne peuvent par conséquent pas refléter complètement les baisses d’activité dans certains secteurs. Il faut donc construire une série spécifique aux années COVID.

 

Objectifs

L’objectif est de produire et diffuser une mesure de la productivité du travail par branches qui est cohérente avec la réalité économique. Pour ce faire, il est essentiel que l’intrant en travail reflète le volume de travail effectivement fourni. Par conséquent, un nouvel input, corrigé des RHT et APG, et correspondant au cadre de référence des analyses macroéconomiques doit être développé. Ce nouveau produit statistique vient compléter l’information de la STATENT qui doit continuer de refléter le rapport contractuel. Les travaux sont réalisés pour les années de référence 2020 et suivantes afin de répondre rapidement aux besoins des utilisateurs. Les méthodes d’estimations expérimentales utilisées, qui sont décrites dans le document technique ci-dessous (disponible en allemand et en français), nécessitent encore d’être consolidées et testées sur une période plus longue.

 

Documentation